À propos
Le CALAS de l’Outaouais est un organisme à but non lucratif, fondé en 1977, pour venir en aide aux femmes qui ont été agressées sexuellement et pour lutter contre les violences sexuelles.
Par son travail d’aide directe, le CALAS soutient les femmes et filles de 12 ans et plus ayant vécu une agression à caractère sexuel sans égard à leur âge, leur culture, leur religion, leur origine ethnique, leur orientation sexuelle ou leur handicap.
Le CALAS effectue également un travail de prévention et de sensibilisation afin de relever les préjugés les plus tenaces et démystifier l’agression à caractère sexuel. Enfin, le CALAS a comme mission de lutter contre les agressions à caractère sexuel, contre la violence faite aux femmes, contre les oppressions que vivent les femmes.
Après plus de 40 ans d’existence, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles de l’Outaouais est connu et reconnu par sa communauté comme un organisme communautaire incontournable dans le support aux femmes survivantes d’agression à caractère sexuel, mais aussi dans la défense des droits des femmes.
Historique du centre
Comme de nombreux CALACS à travers le Québec, le CALAS est un organisme communautaire autonome féministe qui a pris naissance dans les années 1970, à la suite de la mobilisation de femmes préoccupées par la problématique de la violence sexuelle.
À son origine, il se nommait le CAVVO (Centre d’aide aux victimes de viol de l’Outaouais). Jusqu’alors, aucune ressource spécifique n’existait pour soutenir les femmes victimes d’agression sexuelle et pour lutter contre la violence sexuelle en Outaouais.
Lorsque le privé devient politique
Dans les années 70, un vent nouveau souffle sur le mouvement féministe du Québec. Les femmes dénoncent la violence dont elles sont victimes, rendant publiques des questions jusque-là considérées comme privées. Des groupes de prise de conscience se mettent sur pied, inspirés du modèle américain. À l’ordre du jour, des discussions sur les agressions à caractère sexuel, la violence conjugale et les conditions de vie des femmes. La réflexion, basée sur une critique de la société patriarcale, engendre l’action. Les femmes revendiquent des services de qualité adaptés à leurs besoins. Elles seront elles-mêmes le moteur des changements nécessaires en mettant sur pied des groupes autonomes dont les actions seront orientées selon deux angles : individuel et collectif.
L’Outaouais n’échappe pas à l’incandescence qui anime le mouvement des femmes. C’est dans ce contexte que le CALAS Outaouais voit le jour, grâce à l’appui du CLSC de Hull conjugué aux efforts de femmes intéressées par la cause. Le centre d’aide deviendra rapidement actif au sein du mouvement féministe de l’Outaouais. Très tôt, il se démarque par son mode de fonctionnement et ses interventions d’aide, de prévention et de lutte.
1977
Ouverture des portes du CAVVO (centre d’aide aux victimes de viol de l’Outaouais)
1978
Subvention octroyée par le ministère de la Santé et du bien-être social.
1979
Mise sur pied du Regroupement québécois des CALACS (par le CAVVO et les Centres de Châteauguay, Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières) dont le premier mandat est d’assurer la survie financière des centres.
1980
Coupure des subventions à la suite de la décision du ministère des Affaires sociales d’intégrer les services des centres d’aide à ceux des maisons d’hébergement. Le CAVVO, appuyé par la Maison Unies-Vers-Femmes, s’oppose à cette décision.
Création du collectif d’éducation contre le viol par des femmes qui continuent de se rencontrer malgré la fermeture du centre.
Première manifestation « La rue, la nuit, femmes sans peur » à Hull, Québec et Montréal.
1981
Première Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes
1982
Reprise des activités et réouverture des portes du CAVVO
changement de nom du centre qui devient le CALAS (centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles) afin de mieux refléter sa mission et ses activités
1983
Manifestation contre l’ouverture d’un bar de danseuses à Hull
1985
Afin de répondre aux besoins de prévention des enfants, le CALAS participe à la création du programme Espace, qui deviendra en 1989 un organisme autonome.
Déménagement dans nos locaux actuels
1987
Des intervenantes du CALAS se rendent à San Francisco pour être formées sur la thérapie radicale
1990
Participation au Comité du 50ième anniversaire du droit de vote des femmes
1995
Participation à la Marche du pain et des roses à Québec
1998
Mise en place du protocole d’accompagnement d’urgence pour les victimes d’agression sexuelle. Le CALAS est responsable de l’intervention auprès des femmes et des filles dans la région de l’Outaouais, sauf dans la Vallée de la Gatineau et le Pontiac.
2000
Participation à la Marche mondiale des Femmes à New York
2003
Manifestation devant le palais de justice de Gatineau
2004
Organisation de cours d’autodéfense pour les femmes
Mise sur pied du comité des Femmes davantage discriminées composé de travailleuses et militantes
2005
Participation à la Marche mondiale des Femmes à Québec
2006
Mobilisation pour consolider le réseau des CALACS au Québec
2007
Participation à l’implantation du CALACS de Maniwaki et marrainage de l’organisme
Conception d’une vidéo promotionnelle avec des travailleuses et militantes
2008
Mobilisation contre le projet de loi C-484 qui porte atteinte au droit à l’avortement au Canada
Participation au rassemblement de jeunes féministes « Toujours Rebelles »
2010
Participation à la Marche mondiale des Femmes à Rimouski
2011
Élaboration du programme de prévention des agressions sexuelles pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle.
2012
Création du COCES, le collectif de l’Outaouais contre l’exploitation sexuelle
2013
Conception d’un vidéo de sensibilisation sur les mythes et préjugés en agression sexuelle.
Adhésion au Régime de retraite par financement salarial des groupes de femmes.
2015
Début des travaux de co-construction du programme de prévention Empreinte, en collaboration avec le RQCALACS et l’UQAM
2017
Obtention d’un financement d’urgence afin de répondre à la hausse des demandes entraînée par le mouvement #MoiAussi.
2018
Début du déploiement du programme Empreinte dans quelques écoles de la région et développement d’un guide d’animation et d’intervention pour le programme #GCPT.
2019
Mise en place des Espaces d’accueil en vue de répondre aux besoins des femmes en attente de suivi.
Mise en place du projet Voix de sortie pour les femmes et filles désirant quitter la prostitution.
Mise à jour du logo et de l’image du CALAS.
2020
Rehaussement du financement à la mission du CALAS par le ministère de la Santé et des services sociaux.
Historique du centre
Comme de nombreux CALACS à travers le Québec, le CALAS est un organisme communautaire autonome féministe qui a pris naissance dans les années 1970, à la suite de la mobilisation de femmes préoccupées par la problématique de la violence sexuelle.
À son origine, il se nommait le CAVVO (Centre d’aide aux victimes de viol de l’Outaouais). Jusqu’alors, aucune ressource spécifique n’existait pour soutenir les femmes victimes d’agression sexuelle et pour lutter contre la violence sexuelle en Outaouais.
Lorsque le privé devient politique
Dans les années 70, un vent nouveau souffle sur le mouvement féministe du Québec. Les femmes dénoncent la violence dont elles sont victimes, rendant publiques des questions jusque-là considérées comme privées. Des groupes de prise de conscience se mettent sur pied, inspirés du modèle américain. À l’ordre du jour, des discussions sur les agressions à caractère sexuel, la violence conjugale et les conditions de vie des femmes. La réflexion, basée sur une critique de la société patriarcale, engendre l’action. Les femmes revendiquent des services de qualité adaptés à leurs besoins. Elles seront elles-mêmes le moteur des changements nécessaires en mettant sur pied des groupes autonomes dont les actions seront orientées selon deux angles : individuel et collectif.
L’Outaouais n’échappe pas à l’incandescence qui anime le mouvement des femmes. C’est dans ce contexte que le CALAS Outaouais voit le jour, grâce à l’appui du CLSC de Hull conjugué aux efforts de femmes intéressées par la cause. Le centre d’aide deviendra rapidement actif au sein du mouvement féministe de l’Outaouais. Très tôt, il se démarque par son mode de fonctionnement et ses interventions d’aide, de prévention et de lutte.
Les missions du CALAS
Des moyens concrets pour atteindre des objectifs
Aide directe
Concertation collaboration
Lutte
Prévention sensibilisation
Aide directe
Le calas intervient auprès des filles et femmes de 12 ans et plus ayant vécu une agression à caractère sexuel sans égard à leur origine ethnique, à leur orientation sexuelle ou à leur handicap.
Objectifs
Reprendre du pouvoir sur sa vie en réduisant les conséquences des agressions à caractère sexuel.
Moyens
Suivi individuel, suivis de groupe ou accompagnements (accompagnement d’urgence lorsque l’agression sexuelle remonte à 5 jours ou moins, accompagnements judiciaire.)
Concertation collaboration
Le CALAS travaille à maintenir et améliorer la concertation et la collaboration avec les organismes communautaires et établissements du réseau.
Objectifs
Développer un meilleur arrimage des services, améliorer la qualité de vie des femmes du territoire de l’Outaouais et ailleurs et défendre les droits des femmes.
Moyens
Concertations regionales et provinciales associées, ainsi que dans des comités et partenariats ponctuels.
Lutte
En tant que groupe féministe, le CALAS dénonce. revendique et mobilise fin d’opérer des changements sociaux en profondeur et encourager le militantisme.
Objectifs
Permettre aux femmes de reprendre du pouvoir dans la sphere publique, de se réapproprier leur parole citoyenne et de utter solidairement contre la violence faite aux femmes. Ces actions contribuent à rappeler à tous et à toutes que « Le personnel est politique ».
Moyens
Marches, formations militates, rassemblements, lettres d’appui, petitions, consultations, memoires, etc.
Prévention sensibilisation
Le CALAS souhaite prévenir les agressions sexuelles et sensibiliser la population à l’ampleur de la problématique et aux resources pour les victimes.
Objectifs
Relever les préjugés les plus tenaces et démystifier l’agression à caractère sexuel.
Moyens
Ateliers et kiosques offerts à différents milieux, tels que les milieux d’enseignement, les organismes communautaires o les institutions.
La structure du CALAS
Conformément à notre analyse et par conviction politique, nous souhaitons éliminer les inégalités et les déséquilibres engendrés par une structure hiérarchique. Le CALAS a donc choisi un mode de gestion collective.
Fonctionnement en collective
Ici, pas de directrice ou de coordinatrice, mais une équipe d’intervenantes qui se partagent la gestion de l’organisme. L’équipe partage également le pouvoir avec la Collective, composées de membres élues lors de l’assemblée générale annuelle.
Par opposition à un fonctionnement hiérarchique basé sur la subordination des unes par rapport aux autres, le fonctionnement en collective valorise plutôt la répartition du pouvoir.
En marge des valeurs hiérarchiques, individualistes et compétitives qui transcendent notre société, le fonctionnement sans hiérarchie constitue une voie d’accès privilégiée pour arriver à un fonctionnement plus égalitaire, collectif et coopératif.
L’approche féministe intersectionnelle
L’approche féministe intersectionnelle guide nos interventions et notre mode de gestion. Elle repose sur le postulat que les femmes ne sont pas toutes égales entre elles et que certains groupes de femmes ont été silencés, invisibilisés ou marginalisés au sein des différents mouvements sociaux.
Pour un mouvement pluriel contre les violences sexuelles
L’intervention féministe dans un contexte de violences sexuelles s’avère insuffisante si elle ne tient pas compte des expériences plurielles des femmes et des multiples types de discrimination qui s’entrecroisent et rendent très particulière l’expérience des violences sexuelles. La violence à laquelle doivent faire face les femmes est souvent façonnée par d’autres dimensions de son identité. L’afro-féministe, Audre Lorde affirme : « Il n’y a pas de lutte à problème unique, car nous ne vivons pas des vies à problème unique. »
Notre approche féministe considère donc comment différents systèmes d’oppression tels que le racisme, le capacistime, l’hétérosexisme, et le classisme, peuvent s’entrecroiser avec le patriarcat pour exacerber les vulnérabilités des femmes, spécifiquement dans le contexte de violence sexuelle. De plus, des considérations économiques et sociales, telles que l’accès à l’emploi, au logement, aux services de santé, aux services de garde des enfants, à l’éducation ou même des facteurs comme le statut migratoire viennent entraver l’accessibilité et l’inclusion de toutes les femmes aux services disponibles. Nos stratégies d’intervention, de prévention et de défense de droits prennent en compte ces contextes spécifiques de vulnérabilité.
Le CALAS est majoritairement financé
par le Ministère de la Santé et des Services sociaux
via le Programme de soutien aux organismes communautaire (PSOC).
Nous recevons également du financement de Centraide et de d’autres bailleurs
de fonds dont le Secrétariat à la Condition Féminine.
Le CALAS de l’Outaouais souscrit aux politiques internes suivantes:
Protocole interne de gestion des plaintes
Politique de confidentialité du site web
Politique de confidentialité et de protection des renseignements personnels