Problématique sociale

  • Parce qu’elles entraînent des conséquences qui touchent non seulement la vie privée des victimes, mais aussi celle de leur entourage.
  • Parce qu’elles maintiennent l’ensemble des femmes de notre société dans la peur de se faire agresser.
  • Parce que les agressions à caractère sexuel s’inscrivent dans la problématique plus large de la violence faite aux femmes
  • Parce que c’est une problématique qui découle directement des rapports inégaux entre les sexes perpétrés dans notre société à travers l’histoire
  • Parce que le phénomène est maintenu en place par de fausses croyances véhiculées dans la population qui cherchent à culpabiliser les victimes et à déresponsabiliser les agresseurs.

L’agression à caractère sexuelle est une problématique sociale

À un problème social, une réponse sociale!

Par leur passage au CALAS, les femmes peuvent prendre conscience que les agressions à caractère sexuel ne sont pas des actes isolés auxquels elles auraient plus ou moins contribué, mais bien la manifestation de rapports inégalitaires entre les hommes et les femmes et d’oppressions spécifiques à des structures sociales discriminatoires. Ces inégalités de genre se construisent par la socialisation différenciée des filles et des garçons, les rapports inégalitaires, la culture du viol ainsi que le manque d’information et d’éducation en ce qui a trait aux relations saines et à la sexualité.

Bien que toutes les femmes soient susceptibles de vivre un jour ou l’autre une agression à caractère sexuel, certaines femmes sont plus vulnérables à la violence. D’autres formes de discrimination peuvent venir s’ajouter au sexisme que les femmes vivent dans notre société, pensons au fait d’appartenir à une minorité visible ou d’être autochtone, au fait de vivre avec un handicap physique ou déficience intellectuelle et au fait d’être lesbiennes-bisexuelles. De nombreux préjugés sont entretenus à l’égard des femmes vivant dans des réalités particulières, telles que celles aux prises avec un problème de santé mentale ou les femmes ayant un vécu en lien avec la prostitution. Ces préjugés rendent les femmes plus vulnérables à la violence sexuelle.

Quelques statistiques

1 sur 3

1 femme sur 3 a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans*.

1 sur 6

1 homme sur 6 sera victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie*.

67%

67% des victimes sont âgées de moins de 18 ans**.

84%

84% des victimes d’agression sexuelle sont de sexe féminin (54% sont de jeunes filles et 30% sont des femmes adultes)**.

75%

Plus de 75% des jeunes filles autochtones âgées de moins de 18 ans ont été victimes d’agression sexuelle*. 

40%

40% des femmes ayant un handicap physique vivront au moins une agression sexuelle au cours de leur vie*. 

39% à 68%

39% à 68% des femmes aux prises avec une déficience intellectuelle seront victimes d’au moins une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans*. 

1 sur 9

1 femme sur 9 est agressée sexuellement au moins une fois par son conjoint**.

8 sur 10

Une peu plus de 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur**. 

7 sur 10

Près de 7 victimes sur 10 ont été agressées sexuellement dans une résidence privée**. 

5%

Seulement 1 agression sexuelle sur 20 a été portée à l’attention des services policiers***.

Toutes ces statistiques sont tirées de :

*** Perreault, S., « La victimisation criminelle au Canada, 2014», Centre canadien de la statistique juridique, 2015, p. 23-25.***

** Données provenant des statistiques policières enregistrées en 2014 et actualisées en 2015 du Programme DUC 2.2 fournies par le ministère de la Sécurité publique.**

* Gouvernement du Québec, Orientations gouvernementales en matière d’agression sexuelle, Québec, 2001.*